L’histoire se répète inlassablement chaque hiver. Trop de locataires de la Coop’Ivry Habitat, de diverses cités, ont froid dans leurs logements. Des personnes vulnérables, des enfants, des personnes qui sortent parfois peu de chez elles subissent le manque de chauffage et des températures souvent inférieures à 14°.

Les manifestations, dont la dernière le 25 novembre dernier, n’ont malheureusement eu que peu d’impact. Les locataires demandent à être écoutés et respectés par le bailleur afin de vivre décemment.

C’est d’autant plus inadmissible que ces résidents paient des charges chaque mois, charges qui, de plus, augmentent.

Face à leur révolte, les représentants de la COOP se défaussent et rejettent une fois encore la responsabilité ailleurs : «la faute d’ENGIE », « la faute de l’Etat », « allez voir les autres bailleurs si c’est mieux », « soyez contents, vous avez un toit »… Il est tant que le bailleur soit à la hauteur de ses responsabilités.

Les défaillances de la COOP sont nombreuses et vont bien au-delà du seul chauffage. Les logements se détériorent rapidement. Les ascenseurs et interphones subissent des pannes régulières. Les coursives sont mal entretenues, les portes d’immeubles sont constamment vandalisées. Les dépôts sauvages sont réguliers. Le trafic de drogue est omniprésent. Des logements connaissent humidités et moisissures.

Le cas le plus symptomatique de cette gestion calamiteuse est la cité des Longs Sillons. Les appartements subissent des infiltrations d’eau avec l’apparition de champignons et de moisissures. Certaines pièces sont devenues inutilisables voire insalubres. Sur 91 logements visités, 52 sont tout simplement considérés comme dégradés ou très dégradés.

Pourtant, la Coop’Ivry Habitat est gérée par des élus dont l’étendard est « l’Humain d’abord ». La réalité est bien différente.

Par-dessus, s’ajoute le trafic de drogue. Surnommé « le four du sud parisien », l’endroit est devenu un des plus importants points de deal de la région parisienne. Plutôt que d’envisager la création d’une police municipale, la Coop’Ivry a fait appel à une société de sécurité privée pour un coût exorbitant : plus de 1 000 € par an et par logement.

Malgré un abondement de plusieurs millions d’euros par la ville d’Ivry et donc par l’ensemble des Ivryens, la situation financière de la COOP reste très fragile. Cette situation interroge sur la gestion et le management de l’organisme ainsi que sa pérennité. Un rapport de l’ANCOLS, l’agence de contrôle des OPH, devrait arriver d’ici la fin de l’année sur le sujet.

Nombreux sont pourtant les agents de la Coop’Ivry, qui pratiquent leur travail avec passion et l’envie de bien faire. Nous ressentons pourtant leur malaise avec un nombre important d’arrêts de travail dans des conditions de sous-effectif.

Malgré ce bien triste constat, nous tenons à vous souhaiter de chaleureuses fêtes de Noël !

Sébastien Bouillaud, Valentin Aubry

Groupe des élus Ivry Autrement