A l’heure où ces lignes sont écrites, la France ne dispose pas de Premier ministre et encore moins d’un gouvernement. Voilà plus d’un mois que le Nouveau Front Populaire pousse pour que soit nommée Lucie Castets comme Premier Ministre au motif que le NFP aurait « gagné » les élections législatives. Une coalition qui regroupe à peine un tiers des députés et qui n’est même pas arrivée en tête en nombre de voix ne peut s’arroger une victoire populaire. L’attitude affichée par les leaders du NFP, LFI et sa représentante Mathilde Panot en tête, est indigne de la situation d’urgence que connait le pays. Pire, l’insistance à revendiquer le pouvoir sans en avoir la légitimité révèle surtout une conception inquiétante de la démocratie et un mépris profond du vote des électeurs. Personne ne peut revendiquer le pouvoir en ayant recueilli à peine un quart des voix exprimées.
Restons vigilants.
Cette rentrée politique est bien loin de celle qu’a connu 13 millions d’écoliers dont 6 000 petits Ivryens ce lundi 2 septembre. Ces Ivryens vont pour la plupart manger à la cantine scolaire, bénéficier du centre de loisirs et se dépenser dans les activités périscolaires. Les parents devront régler régulièrement un tarif pour ces services publics. Or, depuis des années, nous dénonçons le grand écart entre ces tarifs, écart grandissant d’année en année. La municipalité aurait enfin lancée une étude en la matière. Nous espérons pouvoir disposer des résultats de celle-ci avant la fin du mandat. Il convient de refondre la politique du quotient familial.
D’un côté, le service public ne peut et ne doit pas tendre vers la gratuité. Celui-ci représente un coût pour la collectivité et une participation des usagers permet à chacun de participer à son fonctionnement. D’un autre côté, le tarif du service public doit rester attractif et accessible afin que les familles ne s’en détournent pas au profit d’une activité du secteur privé ou, pire, pour aucune activité. Les services publics d’Ivry doivent viser tous les publics sans privilégier telle ou telle catégorie de la population. Il faut que chaque Ivryen puisse se retrouver et s’épanouir dans une activité. Aujourd’hui, je doute fortement que cette objectif soit atteint.
Autre objectif, limiter le nombre d’impayés annuels. Ceux-ci représentent plusieurs milliers d’euros chaque année. Cette situation oblige à s’interroger sur l’organisation même du service public. Ainsi outre la révision des tarifs, la mise en place du prépaiement limiterait considérablement les impayés et éviteraient que les uns paient pour les autres.
Espérons donc que cette rentrée se soit déroulée le mieux possible pour nos enfants en garantissant une instruction juste et égale entre tous les élèves avec la garantie que chaque élève puisse disposer d’un professeur tout au long de l’année.
Bonne rentrée à tous,
Sébastien Bouillaud